Le Quartier 5 - Rifredi

La Société toscane de l’horticulture fut fondée en 1854. Certaines des premières plantes mères provenaient du Musée de Physique et d’Histoire naturelle et du Jardin botanique de Florence, tandis que d'autres furent offertes par des horticulteurs et agronomes toscans illustres.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le jardin fut agrandi et Giacomo Roster conçut le grand tepidarium, inauguré en 1880. La loggetta (petite loggia) Bondi, réalisée par l’architecte Castellucci, date de 1911.

En 1930, la municipalité de Florence acheta le jardin et en fit un parc public. Dans la partie la plus élevée et disposant d’une vue panoramique, une fontaine trône ; réalisée d’après un projet de Marco Dezzi Bardeschi et complétée en 1990, elle prend la forme d’un serpent et arbore des décorations polymériques.

Dans le jardin, on trouve également une aire de jeux pour les enfants.

Conçu par Frederick Stibbert (1838-1906), c’est un rare exemple de musée du XIXe siècle quant à son aménagement évoquant l’ambiance de l’époque et l'environnement d’origine des œuvres; la rénovation de la villa fut confiée aux principaux architectes et décorateurs de l'époque.

Les collections comprennent des armes, des armures, des costumes, des objets d’art et d’ameublement, des tapisseries et des peintures datant du XVIe au XIXe siècle, exposées dans 60 salles. La remarquable Salle de la Cavalcade abrite des cavaliers européens et orientaux grandeur nature, tandis que la section japonaise comprend des armes, des armures des bronzes et des costumes: c’est l’une des collections, les plus importantes du monde en dehors du Japon.

Le parc qui entoure la villa, parsemé de pavillons, de statues, de fausses ruines et même d’un petit temple égyptien, reflète l’adhésion de Stibbert au goût romantique typique de son temps.

La Villa della Petraia, à quelques kilomètres du centre-ville, était une demeure fortifiée (dont la grande tour est toujours visible), agrandie vers la fin du XVIe siècle et transformée en résidence grand-ducale, entourée d'un jardin en terrasses.

La cour, couverte au XIXe siècle, est décorée de fresques réalisées entre la fin du XVIe siècle et la première moitié du XVIIe siècle. Le roi Vittorio Emanuele II y habita lorsque Florence fut capitale de l’Italie; la majorité du mobilier remonte à cette période.

La Villa Médicis de Castello est l'une des plus anciennes résidences suburbaines de la famille Médicis, propriétaires depuis 1477. En 1538, Cosme Ier confia au sculpteur et architecte Niccolò Tribolo la réalisation d'un nouveau jardin qui devait célébrer le pouvoir du prince par le symbolisme de ses statues, fontaines et grottes.

Il est orné de sculptures de l’Antiquité et de la Renaissance et abrite beaucoup d'agrumes et de plantes rares. Sa Grotte des Animaux, autrefois animée par des jeux d'eau, est charmante.

Le jardin se visite gratuitement. On peut organiser la visite en téléchargeant ou en consultant un guide multimédia en italien, disponible à ce lien.

La villa de Careggi fut achetée par Jean de Médicis, père de Cosme l'Ancien ; ce dernier confia son agrandissement à Michelozzo en 1454.

L'Académie néoplatonicienne (institution culturelle fondée à Florence en 1462 par Marsilio Ficino) y avait son siège. Cosme Ier la fit restaurer et commanda des cycles de fresques à Pontormo et Bronzino. Au milieu du XIXe siècle, le parc fut transformé selon le goût romantique de l’époque par le propriétaire Francis Joseph Sloane. Les visiteurs pourront y admirer l'orangerie et la grotte souterraine (située sous la villa).

Aujourd’hui, elle appartient à la Région Toscane qui le rénove pour en faire un musée.

En 1864, Giuseppe Fabbricotti acheta la propriété « Lo Strozzino » et chargea l’architecte Vincenzo Micheli de transformer le pavillon de chasse, ayant appartenu jusqu’à la troisième décennie du XIXe siècle à la famille Strozzi, en une demeure luxueuse.
Le jardin, occupant un terrain en pente, est sur plusieurs niveaux ; son auteur demeure inconnu (on l’attribue cependant à Giuseppe Poggi).

Le projet initial remonte aux années 1980 et a été conçu par l'architecte Leonardo Ricci, élève de Giovanni Michelucci. Le nouveau palais de justice fut construit dans le but de regrouper tous les services judiciaires (tribunal, cour d'appel, ministère public, justices de paix), qui étaient auparavant dispersés dans différents quartiers de la ville.

Officiellement inauguré en 2012, le palais porte le nom du juriste et homme politique florentin Piero Calamandrei, un des fondateurs de la République Italienne. Unique par sa taille imposante (240 mètres de long sur 146 mètres de large, avec une tour de 72 mètres), c'est l'un des plus grands Palais de Justice d'Italie. L'œuvre – qui fait l'objet d'opinions divergentes – ressemble à une entité gigantesque très mouvementée, tant au regard de l'articulation des espaces, progressivement réunis, que de celle des différents matériaux utilisés.

L'église de Santo Stefano in Pane a des origines millénaires et est également connue sous le nom de « Santo Stefano a Rifredi ».

C’est une église paléochrétienne plusieurs fois modifiée et agrandie. L'intérieur de la crypte constitue la partie la plus ancienne, tandis que l'aspect extérieur remonte au XIIIe siècle, lorsque l'église prit sa forme actuelle. Le portique extérieur, avec sa toiture en bois, est un ajout du XVIe siècle.

L’intérieur, à trois nefs, dénote une sobriété élégante. L’abside fut reculée en 1928 pour agrandir l’église et cette partie plus moderne est aujourd’hui embellie par le Crucifix attribué à Gaddo Gaddi. Elle abrite d’autres œuvres d’art, dont une Vierge à l’Enfant de Francesco di Ser Cenni de la fin du XIVe siècle, située à l’intérieur d’un retable en terre cuite de l’atelier d’Andrea et Giovanni della Robbia et représentant saint Jacques, saint Jean l’évangéliste et les Anges. On remarquera aussi deux chapelles : la Chapelle du Saint-Sépulcre (ou Tornabuoni), du début du XVIIe siècle, richement décorée, située dans la nef droite, et la Chapelle de la Miséricorde attenant la nef gauche, dont la voûte est décorée de fresques de Domenico Pugliani (Histoires de saint Étienne martyr).

Le curé de cette paroisse, située dans le quartier populaire de Rifredi, a longtemps été Don Giulio Facibeni, figure de référence pour l'Église florentine entre les deux guerres et fondateur de l'Opera Madonnina del Grappa (institut de charité) : la statue en bronze d'Antonio Berti, placée sur le parvis de l’église, lui rend hommage. 
Cette institution, ainsi que celle de la « Misericordia di Rifredi » voisine, représentent l’esprit et les activités qui animent ce quartier.

Cette église aux origines anciennes (1088) tire son nom des frères Augustins, dits « polverosi » (poussiéreux) pour la couleur grise de leur habit, qui s’y installèrent avant l’arrivée de l’Ordre des Humiliés. Le complexe passa ensuite aux Cisterciens dont il dépendit jusqu’au début du XIXe siècle, lorsque, après les suppressions napoléoniennes des Ordres religieux, il fut acheté par les princes Demidoff, qui le transformèrent partiellement en Villa.

Après une série de rénovations, l’église fut rouverte au public en 1963. À l’intérieur, à nef unique dont la toiture est en charpente en bois, nombreuses œuvres sont conservées, parmi lesquelles on peut admirer les fresques du XIVe siècle (Cenni di Francesco, Matteo di Pacino) et un panneau de Raffaellino del Garbo (XVIe siècle).

La paroisse de Santa Maria à Peretola, dans la place centrale de l’ancien bourg, est une église qui remonte au XIIe siècle. On passe sous un beau portique à trois nefs pour accéder à l’intérieur, qui présente un caractéristique plafond en charpente en bois.

De nombreuses œuvres sont conservées ici, dont le précieux Tabernacle du Sacrement, chef-d’œuvre de jeunesse de Luca della Robbia. Partout dans l’église, on peut voir l’emblème de l’Hôpital de Santa Maria Nuova (une béquille) qui administra le complexe du XVe au XVIIIe siècle.